Osarib
Osarib, Santé environnement

Lancement officiel de l’Observatoire de la Santé des riverains du projet de centre de stockage de Bure (Osarib)

20 octobre 2022

Le 30 septembre dernier, une convention cadre a été signée entre Santé publique France, l’Agence Régionale de Santé Grand Est, le Comité local d’information et de suivi du laboratoire souterrain de Bure (Clis) et la Préfecture de la Meuse. Cette convention acte la constitution et la mise en œuvre de l’Observatoire de la Santé des riverains du projet de centre de stockage de Bure (Osarib).

Souhait porté depuis plus de 20 ans par le Clis, il trouve écho auprès de Santé publique France et de l’ARS Grand Est en 2015. Un groupe de travail se mettra en place à partir de 2017, invitant les différents acteurs du territoire et de la sécurité du nucléaire (IRSN), à discuter et co-construire une démarche d’observation, posant les fondations du projet tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Qu’est-ce que le projet de centre de stockage ?

Le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) est un projet de centre de stockage profond de déchets radioactifs, conçu pour stocker les déchets de haute et moyenne activité à vie longue, produits par les installations nucléaires situées sur le territoire national. Porté par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA), ce dernier n’est pas encore autorisé. Différentes procédures doivent encore être menées avant qu’une décision soit prise. La mise en œuvre de l’Osarib est d’ailleurs indépendante du déroulement de ces procédures.

L’Osarib : un état de référence sanitaire qui se décline en 4 volets.

Les premiers travaux de l’Osarib reposent sur l’élaboration d’un état de référence sanitaire de la population riveraine articulé à partir de 4 volets complémentaires qui souhaitent tenir compte de la santé telle que définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à savoir un état de complet bien-être, à la fois physique, mental et social :

  • Une analyse de contexte local intitulée « Vivre sur son territoire »
  • Une enquête de santé perçue en population destinée à décrire, entre autres, le niveau de stress et d’anxiété
  • Une étude de santé objectivée qui permette de dénombrer les évènements de santé qui engagent un recours aux soins
  • Un portrait socio-démographique et des autres déterminants de la santé du territoire

Associé au projet l’ORS Grand Est intervient sur les volets « Vivre sur son territoire » et « Portrait de territoire ».

« Vivre sur son territoire » : un volet qui vise à comprendre le vécu des habitantžes

Via des échanges individuels ou collectifs ce volet s’intéresse aux pratiques et perceptions de la situation locale par les différents acteurs du territoire, et plus largement à leurs rapports à l’environnement et à la santé.

A partir des témoignages d’habitantžes, d’élužes, de professionnelžles de santé, mais également de membres d’associations, et de représentantžes institutionnelžles, ce volet souhaite rendre compte des différentes dimensions du vécu, du ressenti sur le territoire, mais aussi des attentes qui pourront être formulées.

Dans ce volet, actuellement en cours de réalisation, l’ORS Grand Est fera un appel aux habitant.es prochainement en vue de programmer des entretiens collectifs.

Le portrait de territoire, une prise en compte des autres dimensions de la santé

A partir des données publiques disponibles, ce portrait vise à décrire les facteurs qui ont une influence sur la santé, tels que les facteurs démographique, socio-économiques, l’accès aux soins, ou encore les facteurs environnementaux. Il s’agira de décrire le territoire à un instant « t », en essayant de tenir compte de ses évolutions et de ses dynamiques.

Des résultats attendus pour 2023-2024

Les travaux sur les différents volets sont en cours ou en phase de démarrage. Les premiers résultats sont attendus au cours de l’années 2023. Toutefois, les avancées de l’étude feront l’objet d’une information régulière auprès des différentes instances et auprès de la population via le Comité local d’information et de suivi du laboratoire de Bure, partie prenante du projet.

Pour en savoir plus, le site de Santé publique France

et aussi sur le site du Clis Bure