Diag addicto 55
comportement addictif, prévention, Meuse

Diagnostic des comportements et consommations des produits psychoactifs en Meuse et de leurs prévention

06 janvier 2020

L'ORS Grand Est, à la demande de la Préfecture de la Meuse et soutenue par la Délégation territoriale 55 de l 'ARS Grand Est, a réalisé un diagnostic des comportements et consommations des produits psychoactifs en Meuse et de leurs prévention. Ce diagnostic s'articulant sur une stratégie de recueil de données quantitatives et qualitatives s’appuie fortement sur le principe d'un diagnostic partagé. Ainsi la forte prévalence des comportements addictifs en Meuse, déjà constaté lors de notre précédent diagnostic en 2011, est-elle confirmée.

Les données de soins de santé font apparaître une mortalité liée aux consommations de tabac et d’alcool comparable entre la Meuse et le Grand Est, mais une mortalité par surdose plus importante (2,2 surdoses pour 100 000 habitants en Meuse vs 1,2 en Grand Est vs 0,7 en France métropolitaine). De même, le nombre d’hospitalisations en psychiatrie liées aux consommations de substances psychoactives est deux fois plus élevé en Meuse (228,2 vs 113 séjours pour la France métropolitaine pour 100 000 habitants), principalement expliqué par les hospitalisations liées à l’usage d’alcool (313 vs 77,3) et d’opiacés (49 vs 6,1).

L’usage de substances psychoactives est marqué par de fortes inégalités sociales, les groupes les plus défavorisés en termes de revenus, d’éducation ou d’intégration sociale présentant une proportion plus élevée de consommation addictive. Ce sont ces mêmes inégalités sociales qui déterminent pour une grande part la transition de l’expérimentation à l’usage problématique des produits les plus couramment utilisés.

Le diagnostic partagé sur les comportements addictifs et leur prévention en Meuse constate la progression concertée et adaptée aux évolutions des besoins et de la demande sociale en addictologie des ressources de soins et d’accompagnement dans ce département. Les ressources en prévention, notamment de prévention primaire, sont faibles, mais les acteurs sont mobilisés et plus investis comparativement aux départements présentant les mêmes caractéristiques. En revanche, les acteurs institutionnels (la Préfecture, l’ARS Grand Est, le Rectorat, les communes et communautés de communes) doivent s’impliquer davantage et s’engager clairement dans un projet commun en vue d’assurer une cohérence et une coordination des acteurs.

Rapport

Synthèse